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nos moutons

8 mars 2010

SALADE DE SAISON

C'est Athanase qui me les a faites remarquer. "Regarde par terre, Papa." C'était couvert de fourmis sur le carrelage, autour du sac poubelle. C'est ma faute, j'aurais dû la descendre plus tôt. J'ai horreur de descendre la poubelle, surtout par un temps pareil.
Ma compagne a estourbi les bestioles dans un nuage de gaz puant. "Si on revoit des fourmis c'est que le printemps est proche" a-t-elle ajouté.
J'aurais préféré des hirondelles...

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5 janvier 2010

QUEL CALME ICI !

Un an de silence et de paix. Je ne sais même pas si je devrais rompre, en publiant cette note, le calme impavide qui a régné ces derniers mois dans ces pages. Je commençais à trouver plaisant de pouvoir visiter un blog où il ne se passe rien. Où l'actualité n'a aucun écho. Où personne n'a rien à dire. Nos moutons : un havre de paix dans le cyberespace agité. Bientôt nous transformerons cette page en un "404 not found" de parfaite sérénité.

5 janvier 2009

ÉQUATION PALESTINIENNE

1 mort juif = 100 000 voix pour le likoud au prochaines élections
                    10 morts arabes X 100 candidats à l'attentat suicide

Il n'y a aucune inconnue dans cette équation : tout le monde y trouve son compte.
Enfin... presque tout le monde.

3 décembre 2008

QUOI DE PLUS SOT QU'UN SONDAGE...

Celui que propose dernièrement lemonde.fr à ses lecteurs en ligne est assez croquignol :

Les conditions de l'interpellation du journaliste de "Libération" pour être entendu dans une affaire de diffamation vous paraissent-elles être le reflet…
... d'un dérapage policier comme il en arrive parfois
... ou d'un climat répressif plus général entretenu par les autorités

Voici comment poser comme alternatifs deux aspects d'une même question et disperser soigneusement les données du problème, pour qu'on n'envisage surtout pas qu'un climat répressif entretenu par des autorités puisse, précisément, être propice à des dérapages de la part de policiers (qui ne sont pas plus indifférents que les autres au climat en question, et même au climat général de leur époque).

Mais on ne va tout de même pas encourager les citoyens, même lecteurs du Monde, à établir des liens entre les informations qu'ils reçoivent. Il serait trop dangereux qu'ils eussent une vision même pas globale mais du moins pas trop fragmentée du monde qui les entoure. Ils pourraient commencer à subodorer d'où viennent vraiment les problèmes... Il vaut donc mieux ne donner de connaissances que par tout petits morceaux.

Dans cette même idée, ou presque, à moins que ça n'ait rien à voir, j'ai appris récemment l'existence d'une curieuse discipline scientifique : la pétrologie. Il s'agit, si j'ai bien compris, de la description des processus de formation des roches, ce qui la distingue de la pétrographie qui, elle, se contente de décrire les roches elles-mêmes.

Honte donc aux pétrographes, gens négligents et pusillanimes que n'anime pas l'enthousiasme du véritable chercheur et qui se contentent de la superficialité des choses.

La pétrologie, en revanche, par sa recherche des grands mystère des origines, peut se vanter (et elle le fait, du moins dans Wikipedia) d'être une discipline non seulement scientifique mais aussi phénoménologique. Ce n'est pas rien.

Les pétrologues sont si exigeants et consciencieux que, pour mieux éclairer les énigmes sur lesquels ils se penchent, ils ont divisé leur spécialité en trois branches selon la nature des processus étudiés qui, personne ne l'ignore, doivent être magmatiques, sédimentaires ou métamorphiques.

Moi qui croyait qu'on était encore géographe, j'apprends donc l'existence de pétrologues métamorphiques. Naïf que j'étais!

Ce qui me laisse le plus perplexe, dans cette histoire, c'est qu'on puisse espérer comprendre le réel dans son ensemble (encore le réel selon les scientifiques est-il des plus réduits) quand par ailleurs on fragmente toute connaissance, si spécialisée soit-elle déjà, en d'autres spécialisations à l'objet chaque fois plus ponctuel. À moins que la compréhension du réel ne soit finalement pas le but poursuivi.

Mais revenons à nos moutons.

CUL_DE_LAMPE

13 octobre 2008

LE DICTON DU JOUR

La verdadera libertad no consiste en poder decir lo que se piensa, sino en poder pensar lo que se dice.

Antonio Machado

(La vraie liberté ne consiste pas à pouvoir dire ce que l'on pense mais à pouvoir penser ce que l'on dit.)

Évidemment, s'il faut penser avant de dire quelque chose, cela complique un peu. Mais merci tout de même, M. Machado, et à la semaine prochaine.

Machado

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7 octobre 2008

UNE VOIX DANS LE DÉSERT

C’est beau une catastrophe. J’ai souvenir d’une nuit d’hiver où nous avons contemplé le ciel rougi par un gratte-ciel en flammes.

Une catastrophe financière, ça n’est pas mal non plus. J’aurais aimé, certe, voir des golden boys faire la queue sur les toit des buildings pour se jeter dans le vide mais cette pratique est tombée semble-t-il en désuétude. Pas moyen qu’ils se balancent par la fenêtre de leurs tours sauf à y avoir préalablement envoyé un boeing se fracasser contre leurs écrans de cotations. De même les banquiers annoncent qu’ils sont en faillite sans qu’ils leur vienne à l’esprit de se tirer dans la tête une balle du révolver sorti d’un tiroir de leur bureau directorial. Les usages se perdent.

Il n’empêche que c'est fascinant de voir des banques s’écrouler, pendant que d’autres attendent le moment opportun de racheter à prix bradé leur concurrent agonisant, quitte parfois à accélérer les choses (1), comme ce vautour d’un dessin animé de Tex Avery qui, poussé par la faim et en l’absence de charogne dans son désert, tente d’assassiner son compagnon au hachoir pour le manger. Tex Avery prétendait que c’était son film préféré car son producteur, Fred Quimby, qui n’avait aucun sens de l’humour, n’avait jamais réussi à le voir intégralement tant ça lui donnait envie de vomir.

Fascinant de voir régner la panique au point qu’une rumeur apparue sur un blog, selon laquelle le président d’une grande compagnie informatique aurait souffert d’un malaise cardiaque, ait pu faire plonger les actions de la dite compagnie. Les thuriféraires du marché libre et auto-régulé, cette espèce de baal tout puissant censé veiller au salut des futurs retraités de la classe moyenne américaine et les accueillir dans son paradis de Floride, se mettent à nationaliser à tour de bras d’or ; l’Islande est au bord de la faillite après que leur gouvernement s’est ruiné pour sauver deux des principales banques du pays ; l’union européenne exhibe une fois encore sa désunion et chacun abandonne ses compagnons à son sort pour tenter de sauver quelques miettes. Mais l’union européenne n’a jamais été qu’une carcasse d’Empire que des hyènes se partagent en grognant des déclarations d’intention démocratiques.
Le FMI, pendant ce temps fait profil bas, manifestement plus prompt à aller morigéner la corruption africaine que celle de la finance occidentale ce qui nous permettra de reconnaitre à tout le moins à cette organisation un certain sens du respect filial. Et pour couronner cette parade de cynisme et d’hypocrisie, on n’a plus de cesse que de psalmodier les mots “tranquilliser” et “rassurer” ce qui ajoute encore à la panique générale.

Non vraiment le spectacle est grandiose. Je ne regrette qu’une chose : que le procès de Jérôme Kerviel n’ait pas lieu dès demain. Comme il jouerait sur du velours, le trader au trou de cinq milliards! Petit joueur, amateur, se présenterait-il, lui qu’on avait encouragé à enfreindre toutes les règles avant que de le lui reprocher amèrement, et qui pourrait ainsi, avec un sourire goguenard, demander ce qu’on lui reproche exactement. Parce qu’enfin, en l’état actuel des choses, le petit Jérôme a un peu l’air d’un gamin puni pour avoir rayé le parquet du salon juste avant que papa ne fasse exploser le pavillon en bricolant la chaudière.

À côté de toute cette curée, une voix s’est élevée dans le désert où le vautour de Tex Avery, armé d’un hachoir, poursuit son compagnon. Celle de Jaime Lanaspa, directeur général de la Fondation La Caixa, un organisme caritatif lié à la banque du même nom. Selon M. Lanaspa, le budget de 700 milliards de dollars (que peuvent bien signifier de tels chiffres?!) avec lequel les autorités américaines prétendent sauver leur système financier est dix fois supérieur au budget nécessaire pour éliminer la pauvreté sur la planète.
M. Lanaspa a essayé dans l’indifférence générale d’expliquer qu’il serait peut-être préférable pour l’économie en général et l’occidentale en particulier de permettre à quelques milliards de personnes de sortir de la misère, ne serait-ce que parce que cela leur permettrait de consommer des biens et des services que les financiers pourraient leurs vendre.

Mais l'argent est un organisme vivant et, comme tous les organismes, il cherche avant tout à se perpétuer.
Et comme en plus il est devenu virtuel depuis l’abandon de l’étalon-or, on fera, dans des caisses magiques pourtant supposées être vides jusqu’à il y a quelques jours, apparaitre des milliards qui empêcheront d’autres milliards de disparaitre. Joli feu d'artifice dans un ciel lointain! Comme de juste rien de tout cela n’ira à des pauvres restés eux sur la terre. L’argent ne va pas aux pauvres. Il ne va jamais qu’à l’argent.

Mais revenons à nos moutons.

CUL_DE_LAMPE

(1) On soupçonne la banque JP Morgan d'avoir refusé quelques milliards à Lehmann Brothers, l'obligeant à se déclarer en faillite, avant de la racheter à bas prix.

20 septembre 2008

QUELQUES MERVEILLES DE LA NATURE

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Les abeilles disparaissent. Il ne s’agit pas d’une extinction dûe à une chasse outrancière ou à une disparition de leur milieu naturel comme le thon rouge ou le tigre du Bengale. Simplement elles disparaissent. L’apiculteur, un matin, découvre la ruche vide de ses habitantes, les alvéoles désertées. La reine parfois demeure, pondant des oeufs dont plus personne ne saura prendre soin. Il reste dans certains cas quelques ouvrières épuisées et hagardes. Des autres aucune trace, aucun cadavre aux alentours. Des colonies entières volatilisées du jour au lendemain, des ruche fantôme.

Les scientifiques révèlent leur désarroi par la multitude et la diversité des causes envisagées lesquelles sont même supposées être toutes valables simultanément (ce qui est vraiment une belle manière de reconnaître qu’on ne sait rien tout). Ils en profitent pour ajouter un nouveau syndrome à leurs collections. Il est au fond probable que toutes ces causes possibles ne soient que des effets supplémentaires de la cause réelle. Cela étant dit sans vouloir refourguer de l’holistique de quat’sous.

La disparition des abeilles ne va pas supposer de bouleversement majeur dans mon environnement immédiat, ni même sur mes tartines matinales sur lesquelles, une vraie chance! je préfère du beurre. Il semblerait en effet qu’on n’ait pas encore signalé de disparition subite de toutes les vaches d’une étable, même folles, en l’espace d’une nuit. Quoiqu’à y mieux penser cette dernière hypothèse ne devrait pas être trop rapidement écartée : le lait et le miel étant les deux aliments du Paradis, il serait peu surprenant que la disparition de l’un soit rapidement suivie de celle de l’autre.
Nous ne verrons plus d’essaims parcourir la terre, collecter la substance des fleurs puis s’envoler pour le transformer en miel que je ne mets pas sur mes tartines.

Récemment, une ornithologue de ma connaissance m’a appris la diminution de la population des moineaux (qu’on appelle ainsi à cause de la ressemblance de leur plumage avec l’habit monastique). Là encore on ne s’explique guère que puisse diminuer la population d’un animal ne faisant l’objet d’aucune exploitation et capable a priori de s’adapter à tous les milieux. Le prochain sermon de François d’Assise risque de manquer d’auditeurs.

Les dauphins du Yang Tsé ont récemment été déclarés “officiellement disparus” par les autorités chinoises. Leurs cousins du Gange, réputés être messagers des Dieux, feront bientôt de même et pour les mêmes raisons. Que va-t-il rester dans les cours qui descendent des hauts sommets? De toutes façons le débit des eaux descendant vers la mer se tarit. En méditerranée il ne suffit plus à rafraîchir l’eau des zones côtières ce qui permet aux méduses d'y venir proliférer à leur aise. On a vu des élevages de poissons dont tous les pensionnaires ont été dévorés en l’espace d’une nuit, sans pouvoir s’enfuir de leurs parcs, par ces masses gélatineuses et voraces. Le flot d’en haut n’arrive plus à contenir la masse d’en bas.

Dans les grandes villes d’occident, il y a une autre disparition qui semble ne gêner personne, celle des mongoliens. Il faut dire que plus personne ne savait que faire d’eux. Ont également disparu les populations de ces villages qui pouvaient chacun avoir leur “idiot”.  Ce n'était pas inutile, un idiot du village, ça pouvait aussi bien qu’un autre travailler aux champs. Les champs sont en friche à présent. Les ronces envahissent les oliveraies. Il faut les écarter pour voir les restes d’un mur de terrasse. Mais que voudriez-vous faire d’un idiot du village dans une grande capitale ?
Il y a quelques quinze ans, dans une mosquée de Damas, la prière était dirigée avec l'assistance d'un mongolien qui s’acquittait de sa tâche avec une autorité implacable sur les fidèles trop distraits. “You know”, disait le damascène qui l’accompagnait à l’ami qui m’a rapporté cette anecdote , “he has no mind”. Ils sont quelques uns en effet à avoir ce privilège, inné ou acquis. Le sage, dit le Tao, aime à garder sur son visage l’apparence de la plus parfaite stupidité.

Plus d’abeilles, plus de moineaux, ni mongoliens ni dauphins descendant des glaciers de l’Himalaya. And everybody has a mind, now.

Tout cela donne l’impression que la “création” se... résorbe.

Nos moutons font d’ailleurs de même.

CUL_DE_LAMPE

photo Waugsberg via Wikipedia (licence Gnu, j'ai le droit)

23 mai 2008

INTERLUDE JURIDIQUE

AFP 23.05.08 | 12h17      
Une peine de 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une période de sûreté de 20 ans a été requise vendredi contre Lassana Coulibaly, accusé d'avoir violé neuf jeunes femmes, devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme à Riom.

Il faut reconnaitre qu'il est pour le moins pervers d'aller violer des jeunes femmes devant une cour d'assises. Même celle du Puy-de-Dôme.

4 février 2008

CARNET MONDAIN

Henry III fit bien pis a une illustre courtisane. Il coucha une nuict avec elle; le lendemain elle faisoit l'entendue et disoit à tout le monde qu'elle avoit couché avec les Dieux. « Mais », luy dit quelqu'un, « les Dieux font-ils mieux que les hommes ? - Ils payent mieux », dit-elle, « mais ils ne font que cela; patience, 1.200 escus « d'or sont bons. » Le Roy le sçeut et luy fit passer douze Suisses sur le corps à cinq solz piece. « Cette fois-là », dit-il, « elle pourra se vanter d'avoir été bien foutue et « mal payée. »

Tallemant des Réaux
Historiettes

Tous nos vœux, Camarade Président.


CUL_DE_LAMPE

2 janvier 2008

PUISQUE C'EST L'USAGE

Souhaitons à chacun, pour cette nouvelle année, d'avoir ce qu'il mérite.

Du reste est-il seulement possible d'avoir autre chose ?

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